Nous avons lancé fin janvier ce projet intitulé Le Cadavre Exquis Amoureux dont le but était de faire écrire aux internautes la plus longue lettre d’amour jamais écrite. À notre plus grand bonheur, vous avez été près de 1 000 à participer à cette rédaction collective ! Au-delà de la qualité des contributions et du résultat époustouflant, nous pouvons aisément dire que nous avons atteint notre objectif, celui de fonder un projet de solidarité humaine autour de ce thème qui nous est si cher : l’amour.
Quelques remarques pratiques : dans le respect le plus total de vos contributions, nous nous sommes permis un remaniement éditorial nécessaire pour conserver une cohérence d’ensemble, tout en restant fidèle aux principes surréalistes. En passant votre souris sur le texte, vous pourrez également retrouver le nom des contributeurs. Enfin, nous, la rédaction DesLettres, nous sommes prêtés au jeu pour écrire le dernier paragraphe de la lettre. Trève de suspense… Bonne lecture et un immense merci à tous les contributeurs !
Si je t'écris aujourd'hui c'est pour te dire que je t'aime comme jamais je ne l'avais imaginé ! Comme cent Titus, comme trois cents Roméo, comme le cri des oiseaux. Tu es la lumière qui me sort des ténèbres, je suis le soleil et je dis : « Tu es là, encore un seul pas… »
Le cœur à vif, un pic glacé planté dans ce cœur qui palpite à chaque évocation de ton nom. Mes lèvres ne demandent qu'à épouser les tiennes, comme l'aube pure d'un premier regard — celui que tu as eu pour moi lors de notre première rencontre et qui a laissé une empreinte subtile dans ma mémoire. Un silence, une illumination, un vertige, lune bleue. Et Pygmalion apparaît devant moi, peu importe son corps. Lune rouge, lune noire, tombées dans un abîme où ma passion pour toi s'abîme, me laissant au désespoir.
Planant au-dessus du lit, moite encore de toi, je t’ai aimée toute ma vie et mes rêves ne finissent pas. Je revis nos exquis moments vécus ensemble dans la pâleur des matins dorés où je n'arrêtais pas de m'extasier devant toi, ma bien-aimée depuis 50 ans déjà. Je ne veux toujours pas convoler en justes noces, ma sensualité m’interdit ce trop grand sacrifice. La nuit est calme et propice à toutes les audaces... Néanmoins, n'ayant plus rien à perdre, je me jette à tes pieds, déchire ma chemise, t’implore et nous nous jetons à corps et âmes perdus dans l'aventure. Je me mets à danser sur les mains en espérant susciter un désir indicible faisant trembler ton cœur et ton corps — l'émoi décadent des lendemains de débauche. C'est alors que tes mots à mon oreille ont le velours des roses. Ton plus beau cadeau : m'avoir appris à m'aimer.
Si pour toi mon sourire est celui des jours tendres, alors je t'aimerai toi, et ce jusqu'à l'overdose. Notre amour d'être aimé ne saura plus attendre que la fin du jour, ne serait-ce que quelques minutes. Dans tes bras, ma chair devient ta chair, et mon âme s’impatiente, trépigne d’impatience.
Quand tu entres dans la pénombre de la chambre, je t’attends dans le lit, brûlante de ton désir. De tes mots murmurés à mon oreille, je garderai un souvenir ému. Je sens le souffle de la chaleur qui m’enlace, celle du soir où les astres ne contemplaient que nous et que, éperdus, nous nous noyions dans l’amour, le vît valsant vers la chair voluptueuse de ta vulve et de nos sens.
Je te bois, toi, liqueur de mon être. J’embrasserai tes paupières et te dirai que quand la lumière tombe, il ne reste que toi. Je te vois dans la nuit mon soleil, mon ciel, ma maison… Ces deux pierres précieuses qui perlent à ton front m’ont fait perdre toute raison de te dire « non », alors je te dirai « oui », toi qui m’as déchiré l’âme. Et tu pourras, de tes mots, devenir celui qu’aucun homme n’a connu comme je te connais. De tes yeux, je veux être l’esclave patenté, l’adorateur invisible, sublimé par le reflet de ton amour . peut-être à jamais, peut être pour toujours.
Mais devant l'avenir incertain, je ne peux te dérober le souvenir de ma voix qui susurre à ton oreille. Je te revois submergé face au regard des autres qui nous juge et nous condamne. Cela vient à nous et nous fait regretter tous ces moments exquis insufflés par un regard. Et moi, je me perds, délice, dans ton regard. Ne vient-il pas me bouleverser quand le grand vent me décoiffe, et que soudain, je ferme les yeux et je rêve de tes courbes acrobatiques et souples qui vont nues comme un ver brillant au soleil de bronze ? Mon doux rêveur, tu restes inchangé. Nos songes éternels sont comme des déesses chtoniennes dont le sang fut bu — puissent-ils être à la hauteur de nos espoirs originels. Par ton ardente beauté, paresseuse et sensuelle, ta gourmandise en éveil et ton rire de cristal, le vin bu, tu es ma déchirure sans armes, mon soleil sans brûlures, ma jouissance sans âme, mon destin sans impasse, mon ange esseulé. Tout cela me laisse deviner ton désir que je voudrais démon et infernal, chérubin ou séraphin. Qu’importe, tes yeux seront esseulés — ils me laisseront deviner ton désir. Je me déleste de toute ma chair d’amour, me voici empalé par un désir inassouvi. Je me livre à toute sorte de passions, sans jamais y arriver.
C’est ainsi que pour moi tu représentes les lueurs de chaque seconde qui accourt après toi comme dans un galop,chaque seconde qui accourent après moi comme dans un galop, celui du cheval fou qui, comme toi, vient à l’effroi. Je n’aime pas les attentes d’un éternel sans lendemain. Que faire alors sinon aimer toujours cet être, se cabrer au sommet du plaisir, sommet du désir, et regretter tous ces instants vécus ? Ou bien c’est, gisant devant ta mort lugubre, que j’aimerais encore penser à être aimée… Mais te souviens-tu de ces draps nappés de lueurs exquises et sensuelles ? De ces instants volés aux volutes des nuits d’été et des ombres bleues ? Je mets entre parenthèses cette étoile qui s’empresse de me filer entre les doigts.
J’esquisse un sourire à l’idée de te savoir près de moi, dans mes bras, profitant tout simplement d’un moment d’ivresse, de nonchalance, buvant ensemble cet élixir exquis dont le rêve favorise la longévité de notre amour.
Nous inspirions des poses lascives au pape dans sa papomobile. Le chauffeur avait déjà enlevé sa chemise rose et c’est le rouge qui me montait aux joues. Mon cœur battait la chamade sans savoir pourquoi. Alors j’ai compris : l’important c’est d’aimer. Alors j’ai appris : mon cœur t’appartenait. Et tu as compris : il s’agissait de nous pour la vie — celle qui est éternelle quand l’on s’aime, mais qui s’émousse quand l’amour vous quitte. L’amour n’est qu’un décapsuleur à désenchantements, pourtant rien n’est plus beau que ce possible prochain.
Tu viens, je le sais, j’imagine déjà ta langue dans ma bouche, dans ma chatte... Je reviens à moi à temps pour regarder tes rondeurs que la lune éclaire — celle-là même qui éclaire mon âme et mon cœur afin de te transpercer. Mes yeux, mon sourire, je n’ai que ça à te donner. Seulement en rêve, je m’abandonne, savourant tes larmes et tes soupirs. Je resterai à l’aveniret je savoure tes larmes et tes soupirs. Je resterai à l’avenir grisé par tes émotions et plein de ta douce saveur d’été qui inonde mes pensées et envahit mon cœur d’une passion irrésolue. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant… car cet amour est si fort, si beau, si tendre — comme une danse, une chance, une renaissance, le déploiement d’une tempête d’émotions, de sensations instinctives et sauvages. Les rayons de soleil, de lumière et de beauté couvrent nos peaux de caresses et d’heures infinies. Tendresse et souffles mêlés, nous ne faisons plus qu’un. Je te perpendiculaire, tu me papilles. Je ne suis bien que désirant, heureux que désiré. Notre histoire, éternelle, se poursuivra dans l’au-delà.
Il est plus facile d’être seul lorsque tu es là. Plus rien ne semble difficile lorsque tu es à mes côtés. Mon amour, mon feu, ma joie, tu me troubles tant que je sens ton souffle se raccourcir et ta main me frôler. Ce souffle me ravit et ma caresse te souffle mon désir à travers les limbes suaves de mes reins. Prends-moi comme une oie dont les seins sont rois — Dagobert me fait le derrière et lèche ce romantique postérieur. Sur la balancelle, chatouille moi à mort, amour, croque, lèche, goûte, dévore moi encore. Mon corps soupire après tes mains... Je les sens me parcourir, me dévêtir, me caresser doucement, me toucher. Je te veux à moi, tout entier, corps et âme, que ta dévotion soit sans limites et sans contraintes. Je serai à toi pour toujours.
Et je t’aime stuprement, je fornique ta langueur chaque nuit où la lune est [une] plaine. Doucement ma belle ! Freinons, remuons, reprenons. Il y a tant devant nous : prenons. Aimons, adorons et surtout vivons, car à quoi bon passer une vie fugace dans cet univers aride, si ce n’est avec ton sourire en filigrane ? Je pourrais alors détruire les fantasmes de tes ordres. Mon âme virevolte autour de tes sourires — ceux-ci éclairent mon visage d’une lumière sereine. Dans ta bouche, j'étreindrai les courriers de l’aube et j’exploserai dans un arc-en-ciel de plaisir. Avec toi dans mes bras et ton nectar d’amour répandu dans mon ventre, je te bois tel un venin délicieux qui m’empoisonne. Tu es le mélange du ciel et des étoiles qui me grise et me rappelle l’infinie mélancolie des longs soirs. Dans ce silence, je vois la douceur de ta peau et le sourire de tes yeux clairs. Ta main caresse ma joue, relevant une mèche de rêveur sur mon visage pâle. J’imagine alors des matins de sexe auréolés de rosée sucrée. Et sur l’océan qu’est mon corps tu diffuses tes ondes qu’aucun autre après toi ne saurait altérer.
Les sensuels souvenirs de notre lascivité caressent la douce peau de mon loup adoré et se rappellent à moi avec volupté. Mais n’est-il pas plus grisant de se recueillir dans tes tendres bras ouverts que de s’agripper au sein des lendemains frivoles ?
Mon petite prince, l’amour c’est comme les amants de Magritte. Un torchon de vaisselle citronné sur mes yeux ouverts, je pense à toi et à tes merveilleux baisers si doux et sucrés, si parfumés, et qui dans le ciel m’ont déjà transporté. Tu es cet être qui me libère et m’enivre, tu es celui que j’attends sans le savoir depuis ce jour où mes pas ont suivi la cadence de ton cœur.
Entre dans l’empire des couettes, découvre les paresseux plaisirs de l’exploration approfondie de nos libidos, tapies sous la buée de fausses promesses. Que souffle ton souffle étoilé sur mes lèvres abîmées, qu’entre mes lèvres s’ouvre pour toi un abîme étoilé. Voie lactée infinie, si tu veux t’y noyer. Je viendrai te pêcher à la ligne de mes baisers, recoller mon cœur au pied du vent. De mon cœur attendri je ferai une bouée, et aucune jalousie ne pourra la crever. J’attends que tu viennes satisfaire mes éternels orgasmes.
Chaque nuit ton corps m’abritent (mon esprit enfiévré massacre l’orthographe). Mais en ta présence, mon corps endiablé ne se contrôle plus, et j’aime imaginer que le tien non plus, que tout ne dépend que de toi… Que la joie s’estompe, réelle et éblouissante — nous la créons, nous sommes la joie divine ! Et le ciel se nourrit de nos cris d’horreur, nous souffrirons, sourirons, mais garderons la justice. Nous garderons notre amour, notre jour de fête, de vie. Il n’y restera pas grand chose, mais tout commencera par ce cri. Au cœur de la nuit ivre de toi, ce cri me libère. La nuit, lit de nos cris, te décrit sous mes doigts.
Ton visage à côté du mien s’illumine de mille étoiles. Le ciel au-dessus de nous éclaire nos pensées. Nos regards se croisent et nous restons complices. Tu es plus belle que mon caniche, sache que ton odeur me défriche. Toi, t’es ma perle dans la bourriche. Rien ne se cache derrière ce pastiche dans lequel se reflète ton doux visage, si triste aujourd’hui. Pourtant, descendant le creux de tes reins, la rivière sourit en une murmurante cascade. Le soleil, éclaircit ton visage, tu es mon mirage. Pourtant un doute m’envahit. Insidieux, ténébreux... Que suis-je dans ton cosmos affectif ? Une étoile qui se meurt en un feu d’artifice…
L’amour que je ressens pour toi restera dans mon cœur parce qu’il est le plus fort que j’ai ressenti à ce jour. Mon cœur palpite tellement qu’il va finir par exploser dans ma poitrine devenue si étroite désormais ! Te voir, te sentir est devenu pour moi le plus doux des secrets… Je te veux, toi, toute entière pour croquer dans ta chairJe te veux, toi, toute entière, pour croquer dans ta chair acide. Tu suintes de fiel souffre. Et moi, je souffre à l’idée de te perdre, souffres opaques. Et moi, je respire à l’idée de te perdre, pieuvre perverse et tes bras qui m’enserrent, ton parfum acide... Attends-moi ! Je coule sur les miroirs de ton âme.
Non parce que je ne t’aime plus et pourtant tu m’as plu, oui parce que tu me plais encore, que l’amour est si étroit, et que dans tes yeux demeure tout mon amour. Si seulement je pouvais une dernière fois sentir tes doigts timides et sûrs à la fois, caresser mon corps endormi au petit matin. Te laissant croire que je dormais encore, je savourais alors l’odeur de ton regard sur moi. Je savourais chaque seconde en espérant que ces moments ne m’échappent pas, et je me rappelle les pas de ce tango qui m’avait fait si mal aux pieds ! Maudites chaussures ! Cela m’a enlevé toute idée de danse, de caliente, de désir... Je n’avais plus qu’une envie : m’allonger et dormir. Ton corps magnifique hantait mes pensées, tes yeux illuminaient sans comparaison le ciel étoilé, et tes joues m'enchantaient et me berçaient, doucement…
Je ne vois que toi, toi qui n’es que l’espoir infini, l’obstination merveilleuse qui m’envahit. Le soupir que nous avons fabriqué me paraît irréversible. Nous avons quitté le battoir de notre rêve réel, l'abattoir de nos corps crevés à mort. On s’explique mais on ne fait plus l’amour, pourtant des ailes nous poussent encore sans explication, et pourtant, on se retrouve chaque nuit sans cesse. Puis, comme à chaque fois, nous retrouverons la paix insolite, celle qui se mêlera dans nos veines à l’âme révolutionnaire.
Ah mon doux petit gendarme qui me désertera… Tu es si froid, si humide et si moche que tu ressembles à la vie, à mon regard absent, à mon nez. Tu n’es pas beau mais tu es éternel. J’ai envie de te rappeler nos baisers et nos étoiles sont plus forts que le soleil de nos jours. Notre amour fait battre mon cœur qui brûle pour toi et dont les braises chaudes se réfugient dans tes yeux. De la chaleur, tu n’es qu’une mémoire brûlée. Moi, j’ai préféré attendre — ce qui n’a pas toujours été le cas.
Je suis désolée que cela soit un au revoir, mais un au revoir au creux du soir n’annonce-t-il pas un nouveau départ ? Maintenant tu devrais te rhabiller et partir. N’oublie pas de fermer les yeux pour mieux sentir le vent, et d’ouvrir tes lèvres pour mieux sentir ma langue. Sentir ton goût exquis, mélange de crème à la vanille... Je croque tes mots si forts, si pleins comme tes hanches — elles m’enroulent dans chacun de mes rêves sucrés, elles sont si douces, comme mon vagin si humide et sombre. Attendant de tes mains, de toi, l’extase, tes doigts me torturaient comme je l’aime. Je soupire et exhale le désir alangui.
Je t’emmerde par mes baisers trop longs, je frissonne, je t’attends, je te veux sur le champ ! Je te blesse et je pars pour la fête inattendue dans l’espoir de retrouver l’été de notre amour. Je danse sur tes blessures, sur ta bite métamorphosée, je chante sur les ondes de ton orgasme mal caché, mal exprimé. Rien à l'horizon de cet océan et pourtant, en monstre divin, tu appuies sur mes blessures incandescentes, exploration inachevée. Cet océan de sang sucré qui peigne mes soucis cristallise ton corps au contact de mes pensées. Mes soucis, mon histoire aux cheveux très longs : tu me les fais oublier à l’infini.
Parfois, j’oublie l’infini. Je ne te pardonnerai jamais d’avoir autant blâmé les temps, temps de nos amours. Accepte que cette étincelle puisse illuminer nos vies. Ton nom résonne comme une clochette à mes oreilles, version XL, universelle, néon de nos unions en extralux, transformée en un parfum d’éternité. L’univers entier, sous nos pieds, se dégradait tout seul — version haine, version tambour élastique, version soutien — il fera partir au loin les oiseaux de papiers. Mais y a-t-il une bonne traduction ? Je trouve en toi ma meurtrissure d’un autre temps, ma folle déraison à ne pas douter d’un autre possible. Car l’amour est éternel — oui, il est éternel… Et si éphémère à la fois.
L’amour ne se laisse pas attraper si facilement et s’envole souvent lorsqu’on croit le tenir. Ni la tête, ni la queue, ni le prochain tohu-bohu ne pourraient me faire oublier à quel point je m’étais éloignée des sentiments de mon cœur. Tout ça pour me libérer de cette étreinte fabuleuse qui ne cesse jamais de me faire prendre conscience de mon existence, et me soulage en toutes circonstances. Le fait de voir se lever et se coucher le soleil me faisait me sentir chaque jour un peu plus aimée. Et un peu plus aimée, je vins à l’abordage de ce décolleté. Comment ai-je pu égarer ce regard sur un tel bijou ? Une conquête reste envisageable sur cette dorure… Je reste en admiration, sans dire un mot : les plus doux des fantasmes se jouent dans ma tête. Si doux, si brûlants que le feu lui-même, brûlant toute mon âme, se consume ainsi…
Consumé, consommé, dès lors, tu m’implores : trop tard ! Tu étais déjà parti. Bon vent ! Oh non, oh non, oh non, oh non tu ne peux pas murmurer ce mot à mon cœur sans avoir renoncé à tout, à moi, mais à toi aussi. Pense à ce que nous aurions été, peau contre peau, dans un vertige infini, celui qui nous lie à jamais ou pour un instant seulement. Seul l’avenir nous délivrera de cette flamme glaciale qui nous consumait, toi et moi, dans cette spirale enragée.
Sans jamais faillir, nous nous sommes promis que nous finirions tels deux astres dans le ciel. Or, force est de constater que tout se casse la gueule…Force est de constater que tout se casse la gueule… Mais à deux mon ami, nous sommes mieux que seuls, tu le sais aussi bien que moi. Les moments les plus doux sont ceux qui font les plus beaux souvenirs, les plus beaux mais aussi les plus douloureux. Même en plein vol, la douleur est là ! Et les vicissitudes qui nous étreignent sont ineffables, comme le sixième sens qui nous mène à l’extase. Ne désobéis pas à ton désir profond, mais fais corps avec lui — comme le coquillage sur son rocher qui s’accroche tel un chiendent amoureux, et s’entrouvre, lentement s’ouvre, se referme, et finalement s’ouvre.
Un mouvement infini de ressac. Douloureux. Pourtant si douloureux. La lune se couvrit, pâle, mélancolique et douce. Je pus alors distinguer le contour délicieux de ton petit « ne », de ton petit « que », ton petit « le »... Et je me fais toute petite dans tes bras, enivrée par ton parfum et éclairée par le pétillement de tes yeux rivés dans les miens. Je me laisse alors aller à des songes sombres et érotiques — mes doigts parcourent tout ce qui ne peut se dire.
Oh comme j’aime ton chant qui déraille de plaisir ! Le son rauque de la vague qui déferle entre tes reins m’enlace et me glisse lentement vers un doux voyage au creux d’une forêt profonde. Du bout des doigts, tu réveilles la beauté de la vie en moi. Je ne suis plus que l’onde vibrante au bout de tes lèvres chaudes et sûres, je ne suis plus que l’ombre de ta flamme projetée sur le sol. Le contour noir d’un elfe, petite ombre sur cheval fuyant, sombre enfant à la joue rose, à l’œil coquin, au pied cambré, doux et taquin, que j’effleurais. On tremble de pudeur, on voit les choses renversées ensemble d’un seul regard perdu dans la même direction.
Je lance un avis de recherche pas pressé d’aboutir car tu te caches dans des méandres de sous-entendus subtils, mais je reste émerveillé devant tant de douceurs et d’élégance qui font vibrer tout mon être. De chacun de tes mots, ceux que tu chuchotes au creux de mon oreille, de chacun de tes gestes, de nos regards où je me noie, ne restera que le bruit de mon cœur qui bat, tambour battu. La chaleur de ton regard sur moi effacera tout . j'en suis convaincue, comme je suis convaincue du soleil, celui de tes pupilles qui font que je frétille.
Bercés par l'ankylose de la nuit, nous nous enlaçons, et je sens cette raideur qui m'emplit. Mes lèvres avides se referment autour de toi, ces muscles... La plus belle des vues ? C'est bien celle d'un cul. Mais la vie sans toi serait-elle possible ? Dans ce train qui m'éloignait de toi, je me le demandais. Constellée, où est ta fleur étoilée aimante, parfumée de vent ? Poussée par le temps d'un regard, d'un regret, envolée dans le doux parfum de cet amour envoûtant... L'amour est voué au culte d'Aristophane. Odeur de tendres fougères, écrin de tes baisers, je m’enivre chaque jour un peu plus de ta présence. Au seuil de l'alcôve inconnue nous contemplâmes la beauté, et encore, les aurores boréales étaient si lointaines… À mille lieues de la vénusté de notre amour.
La marée allait et venait sur nos corps assoupis, enlacés. Deux points, deux étoiles à la rencontre du sable doré qui chatouillait le blanc de nos pieds, heureux comme deux enfants se découvrant au paradis des doux amants. Dans cet Éden fleuri qui réunit les amours, nous oubliâmes tout, ne songeant qu'à nous faire plaisir. Mon amour, ma naïade, ma douce fleur des champs, ma douce sonate perturbante, mon champ de blé déjà estompé par la peur dominante, incroyablement stupéfiante, invisiblement stérile et mécontente... J'entends tes hurlements, je les mets à coté de mon lit dans lequel nous nous aimerons jusqu'au soleil levant.
À fleur de peau, je te sens toute entière. Ton velours est profond, profond, profond, et sa douceur tendrement nous effleure comme une brise d'un joli printemps. Le rose de ta joue présente une lueur d'ambre à mesure à mesure que tes yeux se fondent dans ma nuit des temps, et que le jour se lève sous la douceur de ton visage. Personne n'envisage que c'est le juste virage, et je vais le prendre pour explorer tes courbes et recoins de mes lèvres douces, chaudes et humides, pleines de tes mots. Tes mots — tellement uniques que j'en oublie mes sens et me laisse troubler par tes caresses sur mon corps. Ces souvenirs érotiques n'étaient pas piqués de vers et pimentaient ta mémoire de vertiges acrobatiques. De ta vulve esseulée priant que l'on mette fin sur le champ à tant d'isolement... Sois patiente.
Car l'isolement, la distance, l'absence nous font aimer. Mais je veux plus t'aimer sur le sol mouillé de nos ébats que dans des draps de soie où le sensuel se noierait. Las des auberges luxueuses, tu fis ta valise, et disparus vers le soleil couchant, emportant avec toi rêves et espoirs vers le petit salon. Tu voulais voir la neige et tu frottas doucement ton nez sur le bord de la vitre. Ta respiration fit apparaître de la buée. Dans le fait d’être, encore une fois, nue dehors par ce temps, il y avait un petit quelque chose de très sensuel, comme si tu fumais une cigarette invisible. D'ailleurs, tu avais depuis longtemps cessé de fumer.
Je préfère de loin tes lèvres à embrasser, embraser, enflammer. Humm... Sentir ton corps au réveil contre le mien le matin, et plonger dans tes yeux sans penser à demain, m'y noyer dans un océan d'amour — comme dans mes yeux, toujours plus profonds. Le lac de l'indifférence engloutit mes désirs. Il y avait pourtant tant à montrer avant la noyade… Dans le lac avec Lamartine ! On faisait des bulles en s'embrassant. Un sublime envol nous surprend, nous renverse, nous projette, nous émiette à cause de l’attraction terrestre.
Les gens tombent amoureux ? Non ! non ! et non ! Ce ne sont plus des trains qui passent, ce sont des cargos ! Et face à cette lenteur succédant à cette vitesse, soudain mon rêve est vraiment bizarre, il ne manque que les avions. Mais les chats sauvages étaient là, eux… Et, je ne savais quoi leur répondre. J'étais tellement excitée que je laissais tomber ma petite grappe suspendue à l'ambiance moite de nos peaux humides. Entre rêve et réalité, j’attends de toi tous ces possibles, et j'espère, le temps d'un instant qui semble durer éternellement.
Amour, mon bel amour, je t’avoue et je te pends à mon cou. Je te porte avec moi comme un parfum oublié, comme une louange profane à ma peau chevillée, flamboyante d'un désir inavoué mais insoumis, qui se languit. À chaque battement, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur ton corps, étendu sur le divan. Comme un pétale de rose s'ouvrant à moi de façon mystérieuse et dégageant un parfum de sourire que le vent rendait innocent, ton doux parfum m'enivrait et m'ensorcelait à la fois. Je ne pouvais m'abstenir de t'embrasser. Dans tes bottes de satin, je n’avais soif que d’ infinie, mon cœur rempli de vague à lame, poignant, ondulant. Sous une nuée de poussière d’étoiles : un regard au loin, un nouveau chemin — hésitation !
L'infini remplit mon âme en ta présence, telle une huître rose bonbon et déjà mon amour glisse comme une pluie glacée sur un immeuble. J'ai envie de sentir ton corps en moi, de te lécher partout. Appelle-moi. Maintenant — ou jamais, je ne supporte plus les manques de toi. J'attendrai au bout du fil, pendu à tes lèvres pleines. Vivons le moment présent mais aimons-nous comme jamais. Compagnon, il me semble qu'on se « N » depuis toujours. J'ai si faim de toi, je te couvre de baisers gourmands. Le feu brûle mon cœur et je n'en suis plus maître depuis que je me suis noyé dans ton être — il devient fumée pour devenir l'air que tu respires... Et je te hais presque plus que je ne t’aime.
Ton corps est ma forêt où mes pas se perdent. Il aspire tout autour les bonheurs à venir. Je me perds sur tes yeux et ta bouche, et au fond de l'océan, je récupère l'écume. Je me prends à tes pièges et me pends à tes poings qui perlent au bord de tes lèvres, envoûtante sirène. Tu me dis que tu m'aimes, que je compte pour toi.
Vivre sans rien, le cœur sans cesse vidé d'un plein.
Tombereau de pensées mortes et de lettres palpitantes, océan qui frémit au toucher de ton doigt, on transforme sa main en la mettant dans celle d'un autre — et la peau ondule de frissons et d'émois. Je te retrouve, du bout des doigts, et de bouche à lèvres, et le cœur bat à tout rompre. Comme je t'ai voulu, ô toi, roi de beauté et de pudeur alors que je tentais de me soustraire à tes sombres desseins. Comme je t'ai rêvé, dans mes nuits solitaires...
Le voile de la nuit doucement tombait, le feu de la cheminée crépitait juste à côté. Je t'entendais respirer, ton souffle me berçait sur la peau d'ours dont l'air vaguement ahuri me laissait rêver. Ta bouche me suçait si fort que j'en eus mal aux dents. Un furieux mélange d’ivresse, d'envie et de sentiment s'empara de moi. Subjuguée par l'intensité de ton souffle sur ma peau — l'effroi, le vertige, l'image touchante de ton sourire sur tes lèvres, prêt à s'épanouir... Partent des tourbillons, des univers entiers à explorer.
Le plaisir que tu ressentais à sentir ma peau se faisait manque à présent. Tu étais revenu dans mon cœur. Ta présence : ma lumière pour toujours. Et sur mon corps, ton odeur, tes frissons... Et le poids de ton corps sur le mien m'éblouissait à chaque fois que je te voyais, Les lys sur la console et tes cheveux défaits… J'ai pour souvenir la sensation de tes lèvres sur mon front, chaudes et réconfortantes, Mes lèvres fiévreuses embrasent ton corps de porcelaine, si proche et si étranger à moi-même.
J'ai gardé ton parfum en mémoire, c'est cela qui fait notre magie ! Toi et moi tellement différents mais c'est ça le truc qui fait qu’on se découvre encore ! On se butinera fin mai pour que jamais ne cesse cet appétit du cœur et du corps, et fasse que cette flamme ne s'éteigne jamais. Jamais, ne jamais dire jamais en amour, toujours tourner sept fois ma langue dans ta bouche à toi. Mon cœur bat la chamade dès que je te vois… Je me sens vivante entre tes mains moites.
Je t'ai tellement cherché de la Sardaigne à l'Andalousie, que malgré mes hauts et mes bas, j'ai pu découvrir du pays. Le seul paysage que j'emporterai : les dunes de ton corps que j'ai parcouru de mille baisers. Ainsi, vois ma tendresse enfouie, s'enfuyant dans tes bras velus, ô comble de la mâle tendresse, tes pieds dodus cherchaient la caresse. Cette nuit, à jamais, je ne me résoudrais à l'oublier : la caresse de tes fortes mains, tes yeux qui n'étaient que tendresse et qui remplirent mon cœur d'ivresse.
Enivrée de tant de bonheur je succombais au son de ta voix, à l'odeur de ta peau et à la douceur de tes lèvres. Mon cœur s'affolait de ne t’avoir près de moi. De tes caresses mon corps s’extasiait car tu étais si loin de moi, et en même temps si près, si belle, si lumineuse et tellement dédaigneuse. Je n’arrive pas à oublier cette expression sur ton visage. Je ferme les yeux, et je te vois. J'entends tes murmures, ils me font frissonner de plaisir… Quelle sensualité ! Je décide de prendre les choses en mains : je laisse ma langue s'enrouler autour de tes sens.
Nous susurrons des mots éternels avec nos yeux, et pourtant nous savons déjà notre amour sans issue… Alors ma nuit te cherche sans cesse, et je ne sais plus comment faire pour t'y arracher. Et sans cesse mes doigts parcourent ta peau, tes yeux, mais cela finit par m'agacer et je recule car je ne pourrai désormais plus posséder qu’un fantasme. De l'audace jusqu'au délit de ton lit, jusqu'à ce queue j'en rêve encore parfois la nuit. Lorsque la lumière blafarde de la lune rend tes paupières closes blanches comme le marbre — ce que le marbre est froid, ce que ton corps est chaud...
Viens troubler le marbre de nos chaleurs in(can)décentes. Mon corps, mon cœur, mon âme ne sont qu'un oui infini. Dans tes yeux, dans ton cœur, je vois la vie, cette vie qui n'a de sens et de goût qu'en ta présence. Je sens vibrer ton âme au fond de la mienne, elle se pare d'or et de lumière.
Tu luis parmi les étoiles de mes nuits, tu pleures sur mes seins pendant que je te caresse la nuque, le long des étreintes nimbées et des valses chatoyantes. Et je danse avec toi, les yeux dans les yeux, le souffle court et la tête dans les étoiles, muet, transi. Éperdue d'amour pour toi je vague, divague et me perds dans l'opacité de ton absence. Douloureuse mais délicieuse errance qui me fait sans cesse revenir vers mon point de départ, là où pour la première fois tu as déchiré l'ombre.
Te souviens-tu, mon amour, de la terrasse où tu laissais entrevoir ton sein coquin ? LA CHALEUR, LA MOITEUR, LES PERSIENNES, LE SOLEIL SUR TA PEAU... Le désir émanant de tous les pores de la mienne. Ce parfum de l'été invincible nous prend, nous renverse, et fait monter le désir et la tension en moi. Dans les bois, dans l'obscurité la plus crasse, tes lèvres moites... Mais que fais-tu loin des mers du sud ? Je perds le nord à la recherche de ton corps. J'admire ta beauté sous toutes ses nuances J'adore te parler dans mes rêveries nocturnes.
Enivrée par ton souffle, je flotte dans des senteurs infinies, des poivres vertigineux, des muscs impossibles. Mon désir chavire et s'enivre de ta voix. Mon sang bondit quand tes caresses m'effleurent et la soie glisse sur le coma d'une journée qui, sans jamais se réveiller, nous entraîne à tout jamais. Soleil de mes nuits, amour de ma vie, tu illumines le ciel de mon lit, et mets du rouge à mes joues Mais ton absence fait saigner mon cœur et quand, de tes lèvres, tu m'envoies au Paradis, les yeux clos tu gémis : je suis ton parfum de vie.
Lorsque tu t'enfuis vers une autre, mon cœur se lie. Mais bientôt ma bouche ne parle que de toi, les mots se cognent et je te murmure, te devine, t'écris là… Je deviens borgne, aveuglément et te souligne de mes doigts. Savants et indécents qui dansent sur la nuit et le jour de mon cœur, sous la lune blanche et les étoiles scintillantes, je te protège du ciel où je modèle ton amour. Je vis désormais loin de toi, mais mon cœur t’est éternel. Mon âme, mon amour... Pour toujours… Nous qui habitons le même langage, que nous est la distance ? Nous fusionnons à chaque instant. Nous rêvons éveillés. Tu panseras mes blessures et j'essuierai tes larmes de bonheur.
De nos yeux, de nos lèvres, de nos mains, de nos peaux... J'en ai rêvé mille fois, il n'y a rien de plus beau. Et comme un sot l'amie, je t’ai tourné le dos. Je t’aimais trop, je n’ai pas trouvé les mots. À présent, plus que mes yeux pour pleurer. Je suis un sombre idiot. Je ne peux plus que rire, entretenir l'oubli… Tout ça pour ces quelques mots ! Mais les mots sont plus que des mots parfois.
Y croire, juste y croire… Croire que tout est encore possi ble. Essayons de réussir à atteindre ce moment. Ne nous laissons pas seuls. Arrive, arrive ! Je t'attends comme les feuilles mortes, la neige. Le vent frais tient mes envies en haleine, et le désir de te rejoindre est si puissant qu’il me coupe le souffle. Tu m'enivres. Je pensais pouvoir partir, pouvoir me retenir. Je perds mes repères. Seul toi m'accroche à la vie. Mes lèvres te frôlent, mes mains tremblent, mon cœur éclate. Ta chaleur m’envahit, ton regard se pose, le mien te fuit.
C'est donc ce moment ? Oui, à cet instant même, et sans y penser... Comme une dingue, je t’attends patiemment, et sans une seconde de répit, les pourtours de ton corps me surprennent. Mais qu'à cela ne tienne ! Dans une démesure gargantuesque, tu me pris violemment. Ce souvenir fait transpirer toutes mes nuits... Je me souviens de la sueur de ton corps et des tambours de ton cœur battant contre moi. Je me souviens surtout de ces moments fous d'éternité où ton corps appelait le mien inlassablement, et je garde en moi chaque seconde de ces exquis frissons. Je me les remémore chaque fois que mes nuits sombres deviennent un peu trop froides. Et toi, te souviens-tu ?
Rappelle-toi, en lisant ces mots, nos mains tremblantes, nos yeux brûlants et notre désir de vivre. Parce que c'est bien de vie dont nous avions soif, et c'est désormais la vie entière que je veux passer avec toi, contre toi, pour toi. Dévorons la vie ensemble ! Et si ces souvenirs sont beaux, reste que de nombreux autres nous attendent. Je t'implore de continuer avec moi ce chemin sinueux, et si parfois nous nous sommes fait mal, je retiens chaque blessure comme une partie de notre histoire. Goûtons encore au monde, au fruit détendu, au parfum de nos adhérentes errances. J'hume l'une sous un astre de lin. Je garde l'autre au chaud pour les nuits froides, celles où tu es là juste dans mon imagination.
Toi mon essentiel, celui qui me fait vibrer, je pense à ta main dans ma culotte… J'ai envie de ce mouvement délicieux de va-et-vient qui me fait décoller dans un espace d'extase rempli des pluies acides de tes larmes éphémères. Inonder tes interstices d'ondes légères pour vivre et mourir dans l'espoir ultime de ton retour. Je danserai nue sous les nébuleux souvenirs de notre amour. J’aime t'aimer… J’aime t’éteindre et par-dessus tout j’aime te caresser, te respirer, vibrer au rythme de tes cellules effervescentes et boire le nectar de ta bouche, sans jamais revenir sur le sable roulé par les flots. Mes lèvres entrouvertes se posent sur les tiennes, alors, je te couvre de baisers gourmands… Tu deviendras ma muse squelette, et personne ne t'arrachera de mon jardin secret. Tu restes au fond de mon cœur pour toujours, trésor enfoui et calfeutré. Mon désir ardent me brûle quand tu murmures ces mots.
Je me plongeais ainsi dans l'absolu de notre amour, sans bouée, mais je comptais sur toi pour ne pas perdre pied, préférant me noyer dans le bleu de tes yeux. Je brûle mes cheveux dans le fauteuil de ma sœur. Les larmes coulent et je rêve d'un autre temps où les roseaux se tordaient, semblables à mon âme esseulée et pourtant rigide, voire psychorigide comme tu dis… Ou plutôt comme tu disais car ta voix n'est plus dans ma voie — nos voies parallèles qui se rejoindront un jour pour toujours. Toujours ? Une lueur de fureur dans les yeux, je n'aurai de cesse de crier ma blessure profonde face à la rudesse de ta réponse. Mes sentiments sont durement ébranlés et soudainement, le doute s'installe…
M'aimes-tu toujours de la même manière ? Cette passion qui nous unit et qui nous brûle est-elle toujours présente en toi ? Je ne te laisserai pas partir, jamais ! Tu es boussole et rivière de mes jours. Je crois t'apercevoir à chaque seconde, à chaque carrefour. Je crois entendre le son de ta voix, partout… Je crois sentir le parfum de ta peau, toujours… Tout mon être est imprégné de toi, tu es ma force. Aussi frais et sensuel, tu me donnes envie de plonger la main dans mon sac à jouets coquins pour le lancer contre la lampe qui obscurcira la chambre. Un pancake plein de confiture, délicieux comme ton intimité que je dévore amoureusement, comme toujours, sans jamais m'en lasser, débordant d'une passion humide.
Je devenais ton pantin chancelant et ivre de caresses. Je me colle à toi et caresse tes belles formes qui envoûtent mon désir qui s’élève au rythme de tes cris. Oui, voilà mon rêve de bonheur. Si notre rencontre furtive est fusionnelle, tout sera simple et heureux. Nos âmes jumelles, qui même éloignées se parlent, sont faites pour se rencontrer, pour se compléter. Inséparables, elles sont les prémices de notre amour. Unies à jamais, elles formeront le socle indestructible de cette mort du rêve, en plein soleil, ne voyant aucune issue. Nos âmes finiront ensemble dans les limbes de la mort. Je t'enlace dans l'obscurité de mes bras, puis te murmure : « À jamais mon tendre Amour, je ne m’en lasserai pas. »
J'adore tes câlins quand tu ronronnes comme une chatte, et mes mains sur ton corps te laissent sans souffle. Alors, ton cœur, près de mon cœur, se met à battre plus fort, et ton corps frissonne dans l'incertitude du geste. Il suffit que tu ouvres les yeux, et je te vois. Tu es magnifique — tu l'étais, tu l'es et le resteras.
Même si demain tu n'es plus là, je me repasserai comme un film sensuel, très sexuel, un peu sauvage et tendre aussi, notre première rencontre dans cet ascenseur. C'était au printemps. Nous étions nus et impatients. Quelle nouvelle folie et nouvelle passion allons-nous exprimer en cet instant ? Je vais aller dormir sous le pommier de ton ombre sucrée, rêvant de croquer plusieurs fruits — fruits sauvages et mystérieux, ils comblaient l’espoir indomptable des attentes réciproques. Que n'aurais-je pas fait pour déposer à tes pieds une pincée de mon âme, désirer ce moment perdu en moi mille fois ? Le compte à rebours est enclenché, aimons-nous furieusement :Le compte à rebours est enclenché, aimons-nous furieusement, là où tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
Sur le velouté de ta peau, entre tes mains parfumées, tu étais sauvage et fidèle comme un chat. Féline, tu me faisais les yeux doux et sortais tes griffes. Je rêvais d'une étoile de tendresse enfouie dans tes yeux. Toi, l'inconnu, tu vivais dans ma tête jour et nuit. Cela devenait infernal : quand te reverrai-je ? Au prochain arrêt de l’autoroute A 64. Tu me retrouveras, très cher, là où notre chemin commencera, pour un bout de chemin semé de bonheurs exquis.
Pour nourrir les heures sèches d'errances vides de toi, je poursuis ton ombre à travers les chemins, comme une glace au parfum de gravier, comme un parfum d'été dans l'air du soir — le parfum de mon amour sur ton corps. Fleur de gravité, je trouve peu à peu le chemin vers mon coquelicot, ma fleur de lin, mon dahlia... Ô ciel ! Si tu savais comme mes mains tremblent en te cueillant, comme ta bouche-fleur fait éclore en moi des désirs infinis, comme tes baisers parfument mon âme et m’insufflent la vie. Tout n'est que chaleur dans tes bras amoureux. La rondeur de tes seins... Je suis heureux car aucun autre lieu ne me conviendrait mieux, si ce n'est, j'ose l'avouer, la chaleur de ton feu.
Je dirai que c'est un crève-cœur… Même pas peur ! Même en pleine lumière, et surtout dans la pénombre, je serai là, parce que ta présence est le meilleur des guides. Ton corps offre la plus belle des chapelles philistines, et il n'a jamais été plus beau qu'entre mes mains. Ta bouche offre ses saveurs exquises à mes lèvres desséchées, hésitantes, apeurées, mais tu ne vois pas la plénitude de l’amour. À deux mains, tu caresses et transportes nos sentiments. Amant, ton souffle convoite chaque pensée ! Au loin respirent d'amour tes mots toscans ! C'est un cœur à la vie et une âme de vie !!! Tu sais tout et fais tout. La fleur de silence est ma passion. Le pistil, saveur d'or et de mer — je le goûte à mi-mots. Ta corolle aux saveurs d'archipel entrouvre l'infini. La tendresse surplombe la terre pour s’en aller vers des paysages fantastiques où tu m'attendras. J'étais hier caché derrière le seringa, à t'attendre.
La pluie intense et glacée se mêle aux larmes, mon cœur devient diamant. Je le porte au front comme une couronne de rubis. Elle irradie au fond de mon être, atteint mon sexe qui frémit. Est-ce mon sexe, ou mon cœur... Je tressaille devant toi. Ton ombre sexuelle, sur l'âme de ma peau, pèse sur moi comme le sommeil. Elle m'abat, m'enivre et me possède, me brise, me lacère. J'ai la peau et le cœur à l’envers.
Comme une voile mon cœur se gonfle, où es-tu ? Je te cherche dans les méandres de la ville, entre les murs de mon souvenir. Restent les mots gravés dans la chair de nos cœurs, à jamais perdus. La condition sine qua non de mon amour sera de le voir se refléter dans ton regard sans une ombre, sans peur et sans pudeur. Nous pourrons alors nous flairer, nous humer, nous défricher, nous désenvelopper, nous dévorer des yeux. Que brûlent tes baisers aux miens qui ne cessent de te chercher là où tu n'es pas présent, là où je t'attends vainement : dans mon réel. Mais je ferme les yeux, tu apparais et je revis — Ce moment de grâce réservé aux fous, aux idéalistes, ce moment de fortune, très court de vie et d'âme, ce conformisme légitimé lorsqu'on s’évade de soi.
Ton vît en arme me blessait en sourd. Grosse bête débraillée, origine de mes faiblesses — dans tes failles immenses, je dépose mon cœur, je dépose mes ailes… Mon angelot, je m'émerveille. Mon tout petit rêve, ne me quitte jamais. J'ai peur d'ouvrir les yeux, paupières serrées, j'ai peur de me rendre folle. Si douce est pourtant cette folie ! Je t'aime ainsi car tu es au-delà de ma folie, au-delà de mon espoir, toi, moi, sur la lune esthétique.
Le monstre de ta fuite hume même les plumes — les miennes qui sont déjà un seul corps. Désolée trop de fautes d'orthographe… Tu vois, je t'aime. C'est toi que je veux dans mon prochain film. Tu vas déchirer l'écran ma belle ! Et moi je rêve de déchirer ta robe couleur de miel, de me rouler avec toi dans l’herbe folle et caresser tes cheveux rougis par la lumière du soleil couchant. Je ressens déjà le vent qui vient frôler notre amour naissant, mais la chaleur de tes baisers brûlants le terrasse. Je saurai déceler la perle de ton amour qui m'enlace.
Chaque particule de mon être se sent si vivante que j'en ai la chair de poule. Tu parcours avec ta langue chaque recoin de mon corps. J'en ai des frissons. Chaque parcelle pour ton souffle chaud . ma peau toute entière pour tes mots. Mon sexe aspire ton être tout entier et te fait mien, mais je suis libre, toujours, de rester moi.
Dans le silence de notre amour sous la lune dorée, méfie-toi des renards tapis sous mes fresques (mes frusques), autant que des poussières d'étoiles. Je danse avec les astres et tombe dans la nuit. Où es-tu ? De quelle aube as-tu fait ta peau d'ombre ? Toi qui tisses si habillement tes mots effilochés, écoute : nous traverserons la nuit ensemble, nous nous enivrerons de nos odeurs mélangées jusqu'à obtenir un élixir sucré que nous dégusterons jusqu'à la lie. Ce fut un tel délice pour nos papilles lorsque la douce saveur de l'amour s'est déposée sur mes lèvres, quand j’ai goûté à la saveur sucrée des tiennes.
Des étincelles pétillantes parcourent mon ventre et je suis envoûtée par la couleur noisette de tes yeux dont la pupille, éclat unique de pierre précieuse, brille de mille feux tels les reflets des facettes de diamant. Toi, mon guide, mon aurore et précurseur, où nous mèneras-tu ? Passée l'aube de nos promesses, qu'adviendra-t-il de nos petites morts ? La plus douce : celle d’entre mes reins, pour que je ne voie pas la souffrance qu'on m'inflige. Car pour toi, je sèmerais mille petits pois du vert de tes yeux, si candides qu’ils me soumettent l'envie de t'embrasser, encore et encore.
Que nos deux souffles ne fassent plus qu'un, et que je ressente cette bouffée d'oxygène quand tu souris. Garde-moi captive de ton regard où je cherche, où je puise la force d'aller toujours plus loin. Et peu importe les allées bordées de cœurs dépeuplés et peu importe la couleur des yeux étonnés — ils étaient sans nul doute le miroir de ton âme qui se laissait mourir dans la ferveur de l'instant. En léchant chaudement ton museau, en te couvrant de milliers de baisers, je respirais ton odeur et m'enivrais de ton essence divine. Je lâche prise et me laisse glisser dans ton souffle hummmm… Je suis à toi, je t’appartiens. Je suis une femme comblée. J’ai voyagé longtemps avant de te retrouver. Maintenant que tu es enfin là près de moi, je ne te laisserai plus m'échapper encore, je te garderai auprès de moi comme une ombre, comme le reflet de mon amour. Tu m'apaises.
Amour doux, doux baisers du mois de février. Après janvier, mois du blanc qui broie du noir, te voici enfin ! Les flocons des pommiers volent, étincellent dans tes yeux. Dans tes yeux... toutes les lumières du monde se reflètent dans tes larmes égarées et confuses. Je sais fort bien que je te dirai nécessairement que je t'aime.
Je connais tout de toi : ta peau, ta respiration quand le souffle m'embrasse toute entière et appelle à me délivrer. Je connais ta peau, ton souffle au bord du sommeil. J'aime envahir tes rêves et partager ton réveil. J'aime t'offrir le premier sourire de ta journée aux doigts allongés et démultipliés. Cent doigts de velours se promènent sur ton corps, s'attardant ça et là. Caresses légères ou gestes appuyés sur ton corps qui est l'objet de mes fantasmes ! Oh qu'il est haut et ardu ce mont au col têtu, vert et pentu, mais pas vallée perdue. Têtu, je tète le nectar de tes lèvres charnues qui s'entrouvrent avec douceur . les langues se mêlent à l'infini et en suivant le contour délice, elles recouvrent le calice offert.
Et les hiers, les demains et les aujourd'hui — et maintenant, et maintenant sans fin, l'instant avec toi pour arracher ton cœur, boire ton sang et devenir toi pour t'adorer jusqu'à la fin. Je revis sans cesse nos souvenirs, si proches qu'ils nourrissent notre lendemain sans lassitude. Dans l'immensité de notre temps qui nous a vus tant jouir, comme une source cachée, entre les chairs assoiffées... La noche se va por la ventana, el sol abre la puerta al mar, e eu a sonhar, fredonnais-tu en souriant. « Eu sonho com você », répétais-tu. Tu laissais paraître tes canines dignes de Dracula ! Todas as noites, todas as noites, reprenais-tu, en respirant rapidement après l'extase !
Tu as les effets d'une drogue et le parfum d'un poison. Nos corps entament un dialogue, déclinaison des combinaisons de la douceur et de la tendresse, des rires et des caresses, fougueusement… Miam, tout ça me nourrit ! Mais j'ai encore faim… tellement faim de toi ! Dehors, la neige s'est remise à tomber et je pense à toi… Je pense à nous, main dans la main et riant sous la neige. Les flocons tourbillonnaient, balayés par le vent sur ton si précieux visage bientôt défiguré. Ton visage si beau, si pur, si parfait ! Je t'aime tellement. Mon cœur, mon tendre amour, j'ai trouvé en toi le partenaire parfait ! Quand reviendras-tu ?
Ton absence s'empare de moi nuit après nuit et semble me défier tout en m'arrachant le cœur. Mes nuits sont baignées de larmes et le temps me paraît si long ! Reviens vite mon amour ! La nuit s'empare de moi et je pars à la dérive : tu es là, dans mes rêves, si beau… si grand ! Dans le silence si dense et si lourd : danse, cours, patiente, vite !
Long temps, tu es là, ici, là bas, en moi. Ton image danse dans ma tête… J'ai si mal ! Je compte les jours avant de pouvoir te revoir, effleurer là l'odeur de ta peau dorée. Sibylle d'ivresse à la bouche délirante dans laquelle mon désir se noie et se doit d'en aimer la noix, de n'en retenir que les couleurs afin qu'à l'aube de mon crépuscule souffle cette bise. Oiseau de nuit offert à la nuit étoilée pour te libérer de l'intrus, vite, sous la chaleur de tes mains et sans pudeur aucune, tu caresses ma peau à l'allure d'une plume découverte lors de nos explorations coquines et qui nous avaient tant émoustillées.
Tais-toi, tes yeux parlent à la place de ta bouche — ta bouche que je goûterai davantage dans un mini-four, croquant en plein cœur la dentelle de ta tendresse et la souplesse de tes lèvres, douces comme tes yeux bleus. Tes yeux, ta bouche, ton corps tout entier me rend fou. Vie sans toi serait impossible, l'amour que tu me portes m'enivre de son effluve.
Dalí, c'est exquis — surtout au chocolat ! La mousse molle de Dalí m’excite ! ET ELLE M'ENCHANTE LA NUQUE ET LE CREUX DES REINS. C'est alors que tu m'enserres de tout ton corps tremblant. Loin de ta mère et de tes chevaux haletants, tu rougis timidement. Yeux fermés, tu profitais de l'instant présent quand tu vins vers moi, tout tremblant de désirs. Oh combien de longs temps ces désirs furent contenus ? Encore et toujours enfouis au fond de mon âme... Je cherche ta voix dans chacun de nos souvenirs. Chaque poème me rapproche de toi — malheureusement . chaque geste m'éloigne de toi — heureusement. Mais les caresses m'en rapprochent et demain, quand mon cœur rougira... Tes lèvres, ta langue, dans ma fosse poplitée tu poseras, avec tout le sel de ta fougue animale. Alors, raidi, je te prendrai contre moi en te disant des mots d'amour.
Ton bonheur sera le mien, ton sourire mon soleil. À ton heure creuse, tu sors, engourdi par trop de sommeil, tu traverses la rue tout en espérant que la belle ne se sera pas enfuie puisqu'elle ne fait que ça, toujours, fuir… fuir sans jamais vraiment partir car tu es dans mon cœur à chaque instant d'éternité. Je frissonne à l'idée de te voir partir un jour vers une autre femme qui te fera m'oublier à jamais par ses mots et ses caresses plus douces encore que les miennes. Notre entente est si parfaite que j'en rêve encore et aussi de ton corps qui m'a donné tant de plaisir et qui me transporte au firmament d'un ciel étoilé qui n'aura que d'égal la beauté de tes yeux doux.
Tes épaules ont l'odeur d'un parfum suave. Je hais ce que tu es, toi qui me gaves de désir, bien qu’il soit tellement passionnant de cultiver ce désir et d'apprendre à façonner ce corps si voluptueux. Que le destin me mette devant les yeux et entre les mains les larmes qui t’étaient destinées. Elles prouvaient combien je souffrais de ce désamour, de cette absence stérile et ces orgasmes brisés. Je ne regretterai rien car l'amour est plus fort — bien qu'il ne soit pas plus fort que la mort, je l'aime . bien qu'il ne soit qu'une ombre de l'aimable, je le veux, et même si tu meurs, je t'aimerais.
Mort ou vivant, qu'importe l'état : quand on est fantôme, on peut encore aimer. Viens chez moi quand je suis nostalgique. Des ailes de Cupidon viennent t'effleurer — je plonge dans les puits de ma mémoire amoureuse et j'y puise des larmes de joie, j'y puise la joie de l'émoi. Cette bouche n'est que jouissance tu ne peux me la cacher. Dans un soupir, tes mots finiront par expirer. Pire, ton sourire glissera sous mes paupières. alors que ton souvenir emplira le moindre de mes soupirs. J’essaie d’écrire notre amour impossible avec des mots, comme ma main sur tes lèvres en ces mille et unes nuits. La nuance de ton geste a frôlé la fierté de mes mots, encore — les mots me manquent, j’ai mal d’aimer. Et souffrir d’aimer, c’est deux fois souffrir. Brisé sans toi, à l’état de faille, réduit… Rejoins-moi dans la minute où tout se risque, où tout s’émeut et envoie valdinguer ce fossé qui nous lie par-delà le vide.
Oublie ce que je dis, et aime-moi, maintenant ! Fais-moi trembler de tout mon corps jusqu’au firmament. Permanent, l’amant affirme, lentement, la maîtresse laisse filer en regardant la nature toute belle et le cœur plein d’amour. Lorsque mes yeux admiratifs se lèvent vers les tiens, alors le monde s’arrête et il ne reste que nos deux âmes prêtes à fusionner, tandis que nos cœurs se cherchent au-delà de l’horizon dans la nuit froide et glaciale.
Au fond de cette ruelle, dans les bas-fonds parisiens, je me rappelle de ce jour, deux en un : on s’est alors regardés timidement avant de laisser nos doigts s’entrelacer. Au regard de chacun, nous n’étions qu’un couple : des bras qui s’aiment et se le disent, et des yeux qui se plaisent à se confondre, ceux d’Elsa, ceux de braise à me morfondre. Quelques souvenirs : des riens qui rappellent un tout. Tant de biens en un rien de temps, tu m’avais tout donné...
Et soudain, mon cœur s’emballe au rythme de ton souffle. Mes mains deviennent moites, et le feu s’empare de mes entrailles. Je te regarde et je te veux… Tes mains effleurent mon visage, lentement. La caresse est douce, lente, exquise ! Mon cœur chavire une seconde fois sans retenue, sans artifice, en voyant ta bouche rose. Mon amour, entre deux, suspendu sur ma prose, flottant en fusion où l’on ose pour la bonne cause une jolie pause.
S’aimer si fort que le cœur de la Terre en tremble, que les oiseaux et la rivière chantent ensemble, là où roseaux et lumières voguent sur les cieux, éclairant sous eux des amants éperdus aux cœurs déraisonnés, jouissant ardemment de l’éphémérité de l’instant présent. Tu me soufflais un vent d’or qui m’a pénétré l’os. Je peux toujours le sentir, et les mots de notre histoire s’écriront à jamais dans les espaces invisibles qui entrecouperont mes pensées, dans ce qui fait mon âme. L’intemporalité de cet instant nous emmena au firmament. Une apparition tant attendue, un rêve, la réalité comme illusion, et toi, ensorcelante.
Tu avais dans les yeux une douceur brûlante, et face à toi, je ne pouvais que fléchir. Mon âme emportée par la tienne brillait d’une lumière irréelle. Tes yeux de porcelaine m’étourdirent. J’en suis tout remué ! Les désirs les plus fous montent en moi. Ils m’envahissent à ta vue comme m’envahissent les étoiles de ton charme étendu… Un frisson parcourt mon corps comme la première fois où je fus toute entière à toi mon adoré. L’amour m’habille des plus belles soieries de ce monde. Ton corps me plonge dans les plus beaux océans de plénitude. Je me sens comblée.
Moi, cette ridicule petite chose frêle qu’un soir de mai tu as croisée et ramassée — cette si belle fleur exprimant la beauté de ton plus profond et doux mystère exhalé. Je ne peux te quitter du regard, tu m’es devenue un mal nécessaire — une affliction primordiale aux jours de mon cœur — nécessaire, certes, mais pas indispensable. Le sable de nos regards éblouit le levant, un rond de danse et de douceur. Nous nous laissons bercer, le temps n’a plus d’importance.
La nature autour de nous fait une pause, elle se laisse glisser sur la mousse, blottie. Ce que tu aimes, c’est te blottir dans mes bras, entre mes jambes, occupant tous les espaces…
Tu te prolongeais en moi dans une infinie douceur. Affleurant, approchant, frôlant le spasme, mais pas encore, tu jouissais de pousser notre désir à son extrême. Car seuls existaient nos désespoirs, sombrant dans une folie utopique, presque hérétique. Je me jetais sur toi, complètement hystérique. Tu pensais à fuir, mais c’était impossible, tu restais figé, comme paralysé, le souffle coupé. Le temps s’était arrêté. J’ai pourtant continué à avancer, inspirant les effluves. Expert, tu baladais ton allure de conquistador et me ravissait — ce con qui t’adore me laissa ravie au lit.
Un splendide lever de soleil pour rien ? Je préfère les cinquante nuances de ciel gris. Aux monochromes des abysses de ton regard se substitue l’arc-en-ciel qui illumine mon âme, qui ravit ma personne et comble mes plus fous espoirs. Mon esprit vagabonde, s’enivre de toi et vacille… Dans un parfum de merveilles, ton âme est la seule senteur. Cette petite perle d’eau qui se glisse entre tes seins vient se pendre au bout de ma langue.
Je ne suis que le reflet de ton état d’âme. Je ne peux vivre sans toi, tu es ma raison d’être, de respirer. Ce souffle me prend et m’anime. Tes yeux et tes jambes glacent mon cœur. Quelles sont tes pensées juste à cet instant ? Tu me transportes aux confins d’une étoile où je rêve de te voir. Tes sentiments pour moi sont-ils aussi vagues qu'avant ? Ton sourire règne où tes yeux font taire, par mille nuances et tant de douceur, les remous des tambours de nos cœurs dans une étreinte éternelle — les tendres percussions de tes doigts sur ma peau.
Alors, ton corps et mon corps se répandront encore, je coulerai de toi, je te baignerai d’un plaisir marin. Dans la brume je t’hume, dans les embruns je te rejoins. Tu suintes d’une humidité dont je me délecte ardemment et je te lèche et me pourlèche... Tu es sucré ! Je ne laisse échapper aucune goutte de ta douce liqueur. Je me souviens comme hier, bel homme, de ce que cela apportera : juste de la peau bien fixée aux os. On s’en ira voguer par-dessus les flots tumultueux de l’amour. On y rencontrera l’orage, la tempête, les larmes, la violence des émotions, mais toujours tu me donnes l’espoir de te revoir encore, belle et légère, toujours.
Je sens ton regard délicat se poser sur moi au clair de la lune : ouvre les yeux. Oh comme tes messages sont doux à mon cœur… Ah, mon ami, quel trouble fais-tu en mon âme ! Je demeure en transe de recevoir ta réponse. Offre-moi ton souffle que je puisse respirer...
Je n’ai aucune pause d’adoration de ton corps. Offre-moi ton cœur que je puisse, du fond du précipice, envisager la rédemption, fuir la fuite... S’élever, poursuivre, se laisser guider et te reconnaître — non pas avec mes yeux, mais dans tes yeux où je me reconnais, et dans les miens qui te recréent. Mes morsures te vêtent, et tes caresses me dévoilent pendant que je revis dans tes bras aimés. Je serai folle de toi. Toujours. Jamais. Ton image hanteras mes jours et mes nuits. Je ne serai plus jamais la même, je ne serai plus jamais moi. Hésitante, je serai moins flamboyante à tes côtés. [[MUSIQUE]]
Je ne te poursuivrai pas, j’en suis une autre aujourd’hui, et tes yeux qui tombent sur les miens ne me font plus peur. Tu es devenue une étrangère pour moi, et même si tu revenais, mon amour ne serait qu’un joli souvenir à garder en mémoire, qu’une chose du temps passé qui a aujourd’hui cessé. Mais nos souvenirs, eux, s’effaceront-ils avec le temps ? Peut-être… Restera-t-il les cicatrices de nos tourments ? Ou quelques pétales étendus aux pieds d’une rose fanée ? Ou des feuilles d’automne doucement roussies ? Je te quitte.
Faudra-t-il un jour que tu regrettes tous les mots atroces pour ne dire que ce qui est toi, ton être seul, pas ton image ? Tu vois ? Et bien, je dirai tant de choses, et pas des moindres ! Des choses qui te briseront le cœur, tout comme tes paroles cruelles ont brisé le mien !
Je te hais autant que je t’aime, voila la vérité… Qu’allons-nous faire à présent ? Nous aimer jusqu’à ce que l’aube nous réveille. Entrelacés à jamais dans la pâleur du soir, nous serons heureux, et puis fatigués, heureux et tristes car on le sait. Grâce à cet amour qui m’a rendu la vue et la vie, je revis — et je peux à nouveau affronter l’avenir le cœur léger.
Humant, mélancolique, les effluves de cet amour passé, les souvenirs sont trop douloureux : je pars à la dérive. Je ne sais pas me libérer de toi… Je ne veux pas me libérer de toi ! Les ténèbres s’emparent de moi et je coule… Je sombre dans cette spirale de désespoir. Ce n’est qu’un cauchemar dont je vais sortir. Ton sang coule et s’égoutte sur la moquette. Mon amour est un miroir où l’avenir avec toi s’inscrit.
Je remercie le ciel et tes parents de t’avoir fait. Je n’aurais pu imaginer création plus réussie que celle que nous achevons ensemble dans cet élan. Sois aussi douce que la caresse du vent et aussi tendre que la douce brise de ton souffle sur mes lèvres. Murmure sans cesse ton amour et ta passion qui coulent dans mes veines tels des torrents sauvages. Je fais couler sur ta nuque une cascade de baisers.
Par peur de n’oser partager la passion d’une vie, je fuis. Je me recroqueville et je m’oublie. Mais je suis là avec toi, je me lève et tu m’embrasses tendrement comme au premier jour, malgré les années qui passent au cœur de ta magnifique impasse.
Entends-moi bien : je ne souhaite pas te posséder mais t’enlacer de toute mon âme et de tout mon corps pour ne te laisser imaginer qu’un horizon de douceur lumineuse. Et par la claire fenêtre, voir un automne pluvieux me fait penser à toi, à nous, à cet amour doux et fragile que j’aimerais cajoler comme un enfant grandit. Car demain reste pour toujours un immense espoir : celui de mettre des étoiles dans tes yeux, dans ton corps-cœur et les contempler pour faire les meilleurs vœux — inscrire cet instant magique dans l’éternité de l’humanité et avoir confiance, croire que j’oserai t’aimer, te dire, te chanter mon amour, pour ensuite te murmurer à l’oreille ma folie de toi.
Nue dans le champ de mes glaçons sucrés, je lèche ta joue pour goûter l’aurore, pour recevoir un baiser de nuit et attendre le matin pour t’en donner un goût délicat qui viendra se poser sur tes lèvres satinées (seules concurrentes à tes baisers ardents qui m’enveloppent de frissons). Comme un combat pour résister à la séduction et au venin du baiser enivrant et libérateur du corps entrant, au creux de ta douce oreille se glissent mes mots brûlants, sur tes douces lèvres retroussées. Et je ne pouvais m’empêcher de penser à aller cueillir ce fruit que j’avais déjà trop souvent goûté à la ferveur d’une illusion sentimentale. C’est dans le temps que nous éprouverons la vie, parfois si effrayante. Mais note le bien, les souffrances ont des voix : elles hurlent comme la tempête, mais un mot les apaise.
Mais quel est donc ce mot, si souvent répété puis trahi ? C’est le mot magique qu’on murmure en secret à une oreille blessée par des mots trop durs. Comment ne pas comprendre la faiblesse et la ridiculiser ? Mon p’tit cœur, mon p’tit chat, ma p’tite fouine, ma petite mine de rêves et de roses, tu t’étais éprise d’épines orphelines en quête de pétales et tu dessinais sur ta peau de très curieux messages, hiéroglyphes d’algues bleues, de sable blanc. Ponctuations en suspens, suspensions de volutes vers l’infini du désir troublant — mes yeux plongés dans les tiens, cette danse incandescente : le meilleur temps dans tes lèvres de framboise.
Mes yeux noirs seront pour toi de braise, ma fraise, je te savoure, je te sucre et je t’emmielle. Je te respire, je m’emmêle dans ta douceur. Ivre de toi, Ivre de toi, je pourrais parcourir des contrées imaginaires, à dos de panthères feulantes, d’hippogriffes hennissant de cheval haletant, en monstre finissant. Transformant mes rêves en fantasmes hallucinants, tu allais par tes vaux et mes mots dans un monde plein de cinquante nuances de gris.
C’est le noir de tes bas que je préfère — tes bas que tu laissais glisser langoureusement le long de ma colonne vertébrale en m’assurant que tu m’aimes. Je me laissais aller au rythme de tes mouvements : leur doux va-et-vient me berçait malgré moi. Les vagues semblaient murmurer mille secrets d’amour, et pourtant le son de ta voix s’envolait vers le large résonne encore au plus profond de moi. J’aime ta voix : un bourdonnement de joie, un frisson qui me rapproche de toi. Les montagnes, l’envol, la déclaration, les soupirs, le vent et la vague dansent en moi.
Ta salive se goûte comme le meilleur des vins, et tes doigts sur mon corps peignent le soleil. Je m’enivre et je te bois du soir au matin. Je ne regrette jamais le temps enfantin mais j’aurais aimé pouvoir te dire que je t’aime, te le dire plus souvent, tout le temps, et cueillir des roses du vent. Récoltant ces perles divines de la rosée, tu fleuris tes boutons pourpres en vagues sucrées. Tu domptes tes crapauds et nourris tes colombes — pourvu que tu laisses sortir le chat au regard bleu qui, d’azur, a la puissance de l’océan : infiniment beau, infiniment mystérieux.
M’y aventurer implique de me laisser m’enivrer encore de cette passion dévorant l’âme. Tandis que je glisse doucement dans mon délice cérébral, mon corps ne réclame qu’une larme d’étoile. Je glisse physiquement entre tes cuisses humides, fonds en toi avec un bonheur inouï et me délecte de tes mots doux. Étoile. Espoir. Délicieuse attente... Imaginer nos ébats doux et torrides, les deux ingrédients d’un amour incandescent. Toi qui fonds en moi, moi noyée dans les flots de ta volupté : un peu de douceur et beaucoup de piment qui stimulent les papilles et nous enrobent d’une nuée de petits frissons qui nous parcourent de la tête aux pieds.
Jolis jupons qui se laissent froisser — les étoiles s’alignent, les anges appellent. Je suis prête, je t’attends, toi mon essentiel. Tel un pétale de fleur léger comme la soie que la brise se charge d’emporter, les papillons volent chaque jour au creux de mon ventre et bourdonnent au rythme des battements de mon cœur lorsque d’une main leste, tu replaces une mèche derrière ton oreille. Je sens ton regard se poser juste là, au creux de... révélant ainsi ton lobe, délicieuse goutte d’ivoire sucrée — sucrée comme tes lèvres qui se referment contre les miennes. Nos souffles ne font qu’un, nos cœurs battent à l’unisson, nos cheveux s’entremêlent et ma main caresse ta nuque. Tes baisers brûlants finissent d’embraser mon corps. Je les savoure depuis pas mal d’années, mais toujours avec la même surprise émerveillée ! Ton visage traverse mes amours ébruitées en une kyrielle d’étoiles-étincelles, échappées du cœur de l’épervière piloselle, ces fleurs pissenlits aux graines duveteuses qu’on souffle à grand trait, d’un long soupir, avec la courbe vertigineuse et fière.
Des chutes de tes lombes, je glisse mon regard rêveur et amoureux, contrôlant l’impatience de mes mains attirées par l’ombre et l’ardente douceur de tes yeux qui m’effleurent et me font fondre. Mais quel était ce mélange de saveurs aux goûts exquis ? Un doux mélange entre force et tendresse savoureuse — un enfant dans les bras de sa mère qui manque à chaque fois de l’étouffer. Nous tremblions, n’osant ni nous regarder, ni nous parler.
Mes nuits sont des souvenirs de celles partagées, désir et impatience de celles qui suivront, et mon sommeil qui n’existe plus devient attente puis désert de sel. Ô mon oasis, laisse-moi étancher en toi ma soif, ô ma gazelle, ô ma sensuelle liberté, laisse-moi goûter à ta sensualité.
Un silence. Le silence.
Le bonheur, l’ombre, notre sort avant nos premiers émois étaient scellés, nos corps et nos rêves mariés. Toi, que je sens dans chaque frémissement de ma peau, n’es-tu pas le fruit d’un professeur Tournesol ? Et le vide empli de tant d’amour comble l’insensible. L’amour est emballement des sens. L’inaudible soudain se peint au cœur de tes mains, incontrôlable transe où l’invisible sonne au creux d’une oreille tel un soleil. Tu seras alors mon pareil si différent, réunissant toute la beauté du monde. Et le chant des oiseaux transmettra le message des dieux et déesses de l’amour sur notre terre en détresse. La paix coulera des rivières en crue, la joie soulèvera les rues et l’immonde deviendra beau quand le soleil se voilera et que l’horizon sera mauve.
Tu descendras l’escalier, les poignets enserrés dans la boule de linge sale. Il est des roses que je respire pour oublier ton parfum, des noms que je scande pour oublier le tien. Les détails de ton dos contre lequel j’aimais me blottir, je les ai oubliés, seul reste le tatouage du papillon, bleu comme l’eau de la mer qui nous a bercés, comme le jour et la fin de tout... Sentir ton cœur battre et s’arrêter, sentir ta peau contre la mienne : nous ne faisons plus qu’un. Jusqu’à l’onde des constellations, la lune viendra se réfléchir et se mêlera aux sels ondoyants. La marée nous submergera de nos flux, battant à son rythme. Presque plus rien ne différenciera ton corps du mien, ni ton âme de la mienne.
J’aspire à toi, je ne suis que le reflet de ton état d’âme. Je te désire, je te veux, je te réclame Barbie ou naturelle ! Ton amour m’importe. Si j’appuie sur le bouton « suppr », disparaîtras-tu ? Ou devrais-je dire « disparaîtras-tu » ? Non d’une flûte ! Nul ne sait… Tu es une fille formidable, saine, vive, avec une nonchalance qui te donne un air de tout savoir… Laisse-moi un instant te regarder, te goûter et te sentir comme on sent l’aurore et la lumière. Je perce les voiles légers de cette nuit pour me rendre sur la lune et y rêver de toi, me glisser dans la douce soie des rayons lunaires et trouver chaque matin les parfums de nos nuits sauvages. La douceur exquise de tes courbes trouble le relief de mes doigts qui hésitent longtemps sur la mélodie folle qui s’échappe des fenêtres du manoir — mélodie envoûtante qui m’attire comme si j’étais appelé.
Mon babe, si je t’écris cette lettre, c’est surtout pour m’excuser de ne pas te faire assez de câlins qui m’étourdiraient dans les sombres abîmes de tes courbes. C’est ce que tu me reproches ! Ta présence incandescente réchauffe l’âtre de mon être, par tous les pores. Ton parfum m’envahit et j’en demande encore. Je le sens ce souffle, ton souffle. Je te sens t’approcher de moi, ta bouche aux lèvres dessinées, frôlant notre amour comme le vent qui disperse en volutes les squames gris du temps vers l’extase éternelle des nuages blancs.
On s’invente des mots nouveaux… d’amour. Si seulement tu pouvais m’offrir ce cadeau qui à mes yeux serait l’unique chemin possible vers le bonheur. On s’en serait allé entre les nuages, le ciel, ton slip et ta paresse habituelle. La mollesse et la non chalande achalandent dans la lande. Tu nieras, bien sûr, que cette relation vient du ciel — si folle et si imberbe (pourquoi imberbe, et pas glabre ?).
Enfin bref, c’est comme ça que nous nous aimerons ou j’en mourrais. Je ne peux nous imaginer autrement : cela j’en mourrais jusqu’en Italie, c’est-à-dire en italique, en biais, sur la tranche. Tu me fais danser les yeux dans les yeux et je rougis comme un volcan en éruption. Est-ce ainsi ? Arrête-toi je t’en prie, je ne suis point ton étalon, du moins je ne le suis pas en français moderne. Vous-même ou toi, ou toie, si tu es une femme. Homme, femme, je ne sais plus quel est l’objet de cette lettre. Je t’ ou je vous aime. On se tuvoie ? Où en est-on ? Nous n’avons plus le temps de nous vouvoyer. Alors, plus rien à se dire ? Quel nous sommes-t-on ?
Nous sommes assis au bord de la lune, et c’est bien envoûtant et magique de te sentir si proche et si loin à la fois, si intense à travers ce parfum onirique aux effluves chargées de fragrances nouvelles et troublantes. Mais tout changea en un maelström de sensations. Une simple image, imaginée de toi, bouleverse mon âme et me met en émoi… Toi qui sais brouiller les pistes. Je trouverai le chemin d'Eros, cette eau qui fait chavirer vers les étoiles.
Je ne savais pas ce jour-là que tes larmes signifiaient un adieu, sinon je t’aurais encore serrée dans mes bras, j’aurais reniflé ton odeur, je t’aurais embrassé si fort... Tu aurais du me le dire, je t’avais fait la promesse que nous allions avoir notre vie à nous, que j’allais revenir, seule toi savais que je n’allais plus jamais te revoir. Maintenant je le sais, mon cœur est meurtri. Tu le savais à mon insu malheureusement, tu portais le deuil alors que moi je cultivais l’espoir d’une vie meilleure. Maintenant je le sais, et je t’aime malgré tout, Barbie imparfaite qui hante mes rêves les plus chauds, ceux qui offrent à ta lumière le désir de me toucher.
J’ouvre les yeux, la réalité s’offre à moi : je me retrouve seule dans cette chambre, perdue. Le doute m’envahit brusquement. Pourtant, tout semblait si parfait — je pouvais te voir, te toucher, te sentir… Tout semblait tellement réel ! Mais ce n’était qu’un rêve, une illusion. Le désespoir m’enveloppe doucement, en silence. Je t’aimais tellement mon amour… Ton souvenir m’est présent et mon corps en brûle encore. J’ai mal, j’exalte, je tremble tant mon amour est vivant. C’est le plus doux de mes fantasmes, comme le café.
Je me sens comme près d’un doux et farouche téton. Étonné, je m’amourache de toi, de cette façon particulière dont tu croises et décroises tes bras. Je ressens à travers toi ce désir maladroit quand tu te découvres, nue, habillée de milles amours naissantes. Je te sens fragile et prête à toutes les folies pour attiser le feu, la passion qui sommeillent en moi. Donne-moi cette main si fine à la peau si claire, donne la moi te dis-je ! que je puisse t’insuffler mon souffle réparateur, salvateur. Tu embrigades nos corps dans une danse espiègle et noies un poulet par surprise.
Alors que tu allais m’embrasser langoureusement, tu me serras contre toi et humas ma peau douce et sucrée comme les plus beaux jours de la vie, comme un gardien de phare retrouvant sa sirène. Tu m’éteignis, moi, ta princesse des océans, et me promis l’éternité. Envoûtée par ta voix, je me suis jetée à l’eau. Flamme d’un instant, une seconde dans un inoubliable ! Embrasement de nos deux corps mêlés ne faisant qu’un — un naufrage imprévu est certain.
Comme si c’était écrit dans un livre fantastique, il ne suffit que de caresser le vélin des pages pour que tu me reviennes comme de l’eau. La douceur vibrante sur mes lèvres, un papillon vient se poser — ce sont les tiennes, douces et sensuelles. Je les aime surtout quand elles sont chaleureuses, présentes à tout instant, épanouies, riant en cascade, pour tout, pour rien, solaires. Nous sautons ensemble depuis le bord de la dune, et nous rions encore en roulant sur le sable durci par la mer qui ouvre son ventre vers une nouvelle aire éphémère. En dansant follement parmi les hirondelles sauvages — celles-ci annoncent le printemps de notre amour — soudain, je te vois et te regarde si intensément que tu tressailles. L’espace d’un instant le temps s’arrête. Ton cœur bat follement, tes mains moites s’appuient très délicatement sur ma poitrine et tout mon esprit est au tronc d’un arbre : je suis paralysée, tu avances, et ce parfum mêlé à celui du sous-bois m’enivre.
Ta chevelure flamboie par la lumière filtrée du feuillage : c’est alors que je te regarde plus intensément. À trois reprises, j’entame le chant de notre rencontre. Tu me demandes de cesser. Puis, le geste souple, nous nous retrouvons dans les bras l’un de l’autre dans une étreinte éternelle. De ton souffle entre mes silences qui en disent long sur mes sensations, comme mille délices (presque des transes), mille ruptures à me couper la gorge, jusqu'à la poussée de la fièvre : j’ai cédé.
Par l’enclume-marteau unie à ton ciel, dans la folie je me suis faite emporter vers nos mortelles envies. En une confusion qui séduit pour être née de l’incertitude, au creux de l’oreille, notre premier pas au voyage... Tu me murmures des mots doux qui me bouleversent et me donnent des frissons exquis — du toucher de ta peau : la magie au travers des âges, et plus encore si mes souvenirs sont bons... Au loin, murmure, nos amours mouillés d’éternité ont fait s’envoler le chant de l’érotisme tant acculé, les chansons mélancoliques et tristes. Et je pense à toi encore et encore, à ton corps, mon corps nu, ma tête vide, je suis pleine de toi. Tu oublieras mon goût, je perdrai de vue l’émoi sous ce soleil de plomb qui me remplit lentement — notre vol intime fleurit nos journées d’une triste tendresse éphémère.
De ce bonheur, l’espoir en source, jaillissent nos pensées. Moi, je buvais tes mots pour bercer mes hivers, et je t’ai regardée, toi, l’émeraude que j’ai fragilisée en me demandant comment j’allais pouvoir te rentabiliser. Toi mon temps qui nuage dans ce vaste monde d’amour, moi ta langue râpeuse excitée par ces chaînes vertueuses. Je suis un handicapé des sentiments mais je t’aime !
Même en cherchant à libérer ce poison qui s’évanouit dans nos nuits, je ne serai jamais sevrée de ton amour qui désire ce doux et exquis cadavre au corps bleu étoilé, qui me dévore l’âme au point de déchirer le ciel de mes larmes ardentes. Des mille et uns tourments qui usent mes sens et les mettent en éveil, tu me découvres animale et en rugis de plaisir. C’est dans ce nuage que tu entends mes soupirs et j’aimerais t’être brumeuse pour l’éternité, voire même une goutte de sueur qui dégringole de tes sourcils et souligne l’accent circonflexe de nos sentiments, pour que sur ma peau, la rosée du matin tu puisses goûter. Mais tu dévores chaque parcelle de mon corps, et de mon cœur coulent les larmes d’or.
Ton amour me consume et de tes yeux luit mon espoir que tu vois enfin que j’ai un tempérament de vampire. Mon amour inconditionnel, à toi pour toujours… Un idéal délavé par des siècles de poncifs, une rengaine rosâtre et douceâtre noie sous le sucre la passion vraie. Je ne sais si je suis légitime en cet instant, je ne sais si l’éternité nous ment : savourons cet instant et oublions le monde, le temps d’une seconde ou de toute une vie. Aimant amant les yeux fermés aux rêves d’une vie, amoureuse je glisserai mes mains sous ta chemise pour sentir ta chaleur et ta force, sentir ta peau à moi soumise. Comme un frisson désiré depuis ton odeur unique sur les bords de la Tamise grise, en regardant cette ville que j’aime je pense à celui que tu étais lorsque j’avais vingt ans, j’espère celui que tu seras dans dix ans.
Je garderai nos souvenirs dans un recoin protégé de mon âme… Et un jour, tu me les rappelleras, intacts, préservés. Comme le son imperturbable de la rivière de nos baisers, le temps voudrait s’écouler, nos caresses sont éternité. Nos corps sont enlacés, ton odeur sera mon parfum à jamais. Sur le sable glacé de ton cœur désolé, je te regarde prendre le froid de mon âme. J’ai déposé toutes mes ardeurs avec candeur, et sur tes bras de tendresse, j’ai caressé ton cœur. Nous avons retrouvé paix et bonheur depuis que l’éternité nous a unis. Et cette nuit où tu as avoué : « J’aime tes écrits. Oui, tes cris, et tes mots en forme de coquards au cœur, et nous endormir côte à côte et rêver ensemble. »
Rêver de… me donnait la frousse d’un toquard plein de torpeur. On se rejoint dans nos pensées pour ne plus jamais se séparer. Mais trêve de banalités. On ne sera ni mieux ni pire que les amoureux fous s’aimant éperdument de manière maladroite. Inspirée dans le désert des Tartares, la rencontre s’imposait quelque part en caresses. Je ne pouvais m’empêcher de frissonner à l’idée de me retrouver nue sous ton regard. Assoiffée de désir, je laissais aller mon plaisir dans le tien pour goûter ta profondeur et me sentir libre, enfin.
La nuit s’ouvre, absente, indécente, incendiaire, muse et inaccessible beauté. Les pieds nus, nous courions ensemble sur la plage. Tes lèvres m’emmenèrent vers cette romance fantasmagorique, irrationnelle, tout en douceur le long d’une hanche coquine. Salés par les embruns, tes cheveux flottaient comme une nuée de mouettes. Nous nous embrassions éperdument comme si nous savions que la fin de ce « nous » était proche. Soudain, tu me lâchas et tu crias dans le ressac : « Je reviendrai chaque fois que tu penseras fortement à moi. » Je criais : « Non ! Reviens, reviens ! » — mais tu t’évaporas dans la brume du soir. Je tombai à genou sur le sable, poignardée par une douleur, et je sus que je ne te reverrai jamais plus. Je me réveillai en sueur, la peau imprégnée d’un mélange d’odeurs de bois et de cigarettes. Tu étais là.
Finies les illusions : beau rêve embellissant la réalité, doux cauchemar inassumé qui bouleversèrent un temps court mon réveil. La nuit danse dans tes yeux, je vois des étincelles resurgir. Ton corps donne naissance à un vorace désir et à des silences timides, des regards qui en disent long, tels les cordes jamais rompues d’un désir sans fin. Je m’attache à ton nom et l’écris à jamais. Je crie ton prénom en silence dans ma tête et la nature tout entière porte ton sourire. De ton image, je ne cesse de me nourrir, de ta bouche de me délecter, de tes yeux de m’abreuver. Je ne suis plus, j’être. Toi, ton souffle, ton être me manquent, m’inspirent, me font me lever le matin, heureuse. Que les arbres me chuchotent ton nom, ta voix douce et suave comme un fruit à la fois délicat et acidulé.
Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire, mais mettre des mots sur tes silences reviendrait à mettre un terme à ma souffrance et à mes désirs illusoires. Je n’arrive plus à distinguer le faux du vrai, et chaque heure, chaque jour, je ne cesse de te chercher pour t’aller arracher aux entrailles de la Terre. Tant que nos yeux seront cernés d’avoir trop tourné le dos à la nuit, tant que nos peaux seront brûlées d’avoir si longtemps marché vers le soleil vert, notre petite mort s’en ira. Je t’en veux de l’avoir abîmée, vieillie et abandonnée. Mais je quitte ma rancœur et mes doutes : le monde peut bien disparaître, je le retrouverai en toi plus beau qu’en tout temps et partout.
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