Ideia: representação mental; representação abstrata e geral de um objeto ou relação; conceito; juízo; noção; imagem; opinião; maneira de ver; visão; visão aproximada; plano; projeto; intenção; invenção; expediente; lembrança. Dicionário de Língua Portuguesa da Texto Editora
quarta-feira, 30 de agosto de 2017
terça-feira, 29 de agosto de 2017
segunda-feira, 28 de agosto de 2017
domingo, 27 de agosto de 2017
Dernière lettre de Nietzsche à Jacob Burckhardt
Friedrich Wilhelm Nietzsche (15 octobre 1844 – 25 août 1900), l’un des philosophes les plus décapants et influents du XIXe siècle, critique acharné du christianisme, eut une fin de vie terrifiante. Le 3 janvier 1889, il est pris d’une crise de démence à Turin et il ne recouvrera dès lors jamais son esprit : partiellement paralysé, il ne reconnaît plus ni amis ni famille. Transporté dans une clinique à Bâle, il écrit sa dernière lettre attestant de la folie qui l’assiège : se prenant tour à tout pour Dieu puis pour le père d’une prostituée assassinée par un meurtrier. L’esprit de Nietzsche, l’un des plus grands, est définitivement à la dérive.
Finalement, j’aimerais bien mieux être professeur à Bâle que Dieu ; mais je n’ai pas osé pousser si loin mon égoïsme privé que, pour lui, je renonce à la création du monde. Voyez-vous, on doit faire des sacrifices quels que soient la manière et le lieu où l’on vive. – Pourtant, je me suis réservé une petite chambre d’étudiant, qui fait face au Palazzo Carignano ( – dans laquel je suis né en tant que Vittorio Emanuele), et qui, de surcroît, me permet d’entendre la superbe musique en dessous de moi, dans la Galleria Subalpina, de ma table de travail. Je paye 25 frs., service compris, je m’occupe de moi-même de mon thé et de tous les achats, souffre de mes bottes déchirées, et remercie à chaque instant le ciel pour ce vieux monde, pour lequel les hommes n’ont pas été assez simples et silencieux. – Comme je suis condamné à distraire la prochaine éternité par des mauvaises plaisanteries, et bien j’ai ici une paperasse, qui ne laisse vraiment rien à désirer, très jolie et pas du tout rébarbative. La poste est à cinq pas d’ici, c’est là que je dépose moi-même les lettres, pour donner dans le feuilletoniste du grande monde. Je suis naturellement en relations étroites avec Le Figaro, et afin que vous puissiez entrevoir à quel point je peux être innocent, écoutez donc mes deux premières mauvaises plaisanteries :
Ne jugez pas trop sévèrement le cas Prado. Je suis Prado, je suis aussi le père de Prado, j’ose dire que je suis aussi Lesseps… Je voudrais donner à mes Parisiens que j’affectionne un nouveau concept – celui d’un criminel convenable. Je suis aussi Chambige – un criminel convenable lui aussi.
Seconde plaisanterie. Je salue les Immortels Monsieur Daudet fait partie des quarante.
Ce qui est désagréable et dérange ma modestie, c’est, qu’au fond, je suis chaque nom de l’histoire ; il en va également ainsi avec les enfants que j’ai mis au monde, j’examine avec une certaine méfiance, si tous ceux qui parviennent dans le « royaume de Dieu », ne proviennent pas non plus de Dieu. Cet automne, aussi légèrement vêtu que possible, j’ai assisté deux fois à mon enterrement, tout d’abord en tant que conte Robilant ( – non, c’était mon fils, dans la mesure où je suis Carlo Alberto, ma nature foncière), mais j’étais moi-même Antonelli. Cher Monsieur le Professeur, vous devrez voir cet ouvrage ; vu que je suis complètement inexpérimenté dans les choses que je crée, c’est à vous qu’échoit toute critique, j’en suis reconnaissant, sans pouvoir promettre d’en tirer profit. Nous les artistes sommes inenseignables. – Aujourd’hui j’ai vu mon opérette – géniale-mauresque -, à cette occasion également constaté avec plaisir, qu’aujourd’hui Moscou tout comme Rome sont des choses grandioses.
Voyez-vous, pour le paysage également, on ne conteste pas mon talent.
– Réflechissez, faisons-nous un beau, bellissime, brin de causette, Turin n’est pas loin, aucune obligation professionnelle très sérieuse en vue, il faudrait se procurer un verre de Veltliner. Négligé de la tenue exigée.
Avec ma plus sincère affection, votre
Nietzsche
quinta-feira, 24 de agosto de 2017
quarta-feira, 23 de agosto de 2017
segunda-feira, 21 de agosto de 2017
domingo, 20 de agosto de 2017
"Donald Trump Has Been a Racist All His Life — And He Isn’t Going to Change After Charlottesville" - Mehdi Hasan
"The Guardian of the Liberal World Order" - Ana Palacio
quarta-feira, 16 de agosto de 2017
terça-feira, 15 de agosto de 2017
North Korea - World report 2017 Human Rights Watch
"The Most Influential Images of All Time" - 15: William Anders
Earthrise - William Anders, NASA
segunda-feira, 14 de agosto de 2017
domingo, 13 de agosto de 2017
Lettre de Rainer Maria Rilke à Lou Andreas-Salomé
En 1900, le poète Rainer Maria Rilke découvre le travail du sculpteur Auguste Rodin. Trois ans plus tard, il publiera un essai sur le travail de l’artiste, jusqu’à devenir, en 1905, son secrétaire particulier à Paris. Dans cette lettre à sa muse Lou Andreas-Salomé, il lui témoigne la façon dont Rodin inspire sa démarche créative, et livre par-là sa propre réflexion esthétique.
C’est pourquoi il est si terriblement nécessaire pour moi de trouver l’outil de mon art, le marteau, mon marteau, afin qu’il devienne le maître et couvre tous les bruits. Il doit bien y avoir aussi un métier à la base de cet art, un travail fidèle, quotidien, faisant feu de tout bois, cela doit bien être possible là aussi ! Oh, si je pouvais avoir des jours ouvrés, Lou, si la cavité la plus secrète de mon coeur pouvait être un atelier, une cellule et un refuge pour moi ; si tout ce qu’il y a de monacal en moi pouvait fonder un cloître destiné à mon travail et à ma méditation. Si je pouvais ne plus rien perdre et tout disposer autour de moi selon le degré de parenté et d’importance. Si je pouvais ressusciter, Lou ! Car je suis éparpillé comme un mort dans une vieille tombe…
D’une manière ou d’une autre, il faut que je découvre moi aussi le plus petit élément, la cellule de mon art, le moyen tangible et immatériel de tout décrire. Alors, la conscience claire et forte de l’énorme travail qui m’attendrait me forcerait à m’y atteler ; j’aurais tellement à faire qu’un jour ouvré ressemblerait au suivant, et mon travail serait toujours réussi car, bien que commençant par des choses réalisables et modestes, il serait d’emblée dans le grand. Tout serait soudain très loin, perturbations et voix, même l’hostile s’intégrerait au travail, de même que les bruits entrent dans le rêve et le font glisser insensiblement vers l’inattendu. Le sujet perdrait encore en importance et en poids, et il ne serait plus que prétexte ; mais c’est justement cette apparente indifférence à son égard qui me donnerait la capacité de donner forme à tous les sujets, de modeler et de trouver des prétextes à tout avec les moyens convenables et non prémédités. […]
Je ne peux m’empêcher d’être hostile à tout héritage, et ce que j’ai acquis est si mince ; je n’ai pour ainsi dire aucune culture. Mes tentatives sans cesse renouvelées pour commencer des études ont lamentablement avorté ; en raison d’éléments extérieurs et de l’étrange sentiment qui me prenait chaque fois par surprise : c’était comme si je devais revenir d’un savoir inné par un chemin ardu qui y retourne après moult tours et détours. Peut-être étaient-elles trop abstraites, les sciences auxquelles je me suis essayé, et peut-être que d’autres révéleraient de nouvelles choses… ? Mais pour tout cela il me manque les livres, et pour les livres, les guides. Toujours est-il que je souffre souvent de savoir si peu de choses ; ou seulement, peut-être, d’en savoir si peu sur les fleurs, sur les bêtes et sur les phénomènes simples d’où la vie s’élève comme une chanson populaire. C’est pourquoi je me promets toujours de mieux regarder, de mieux observer, d’aborder les petites choses que j’ai souvent négligées avec plus de patience, plus de concentration, comme autant de spectacles. C’est dans les choses insignifiantes que les lois circulent le plus ingénument, car elles se croient à l’abri des regards, seules avec les choses. La loi est grande dans les petites choses, elle en surgit et en jaillit de toutes parts. Si je pouvais apprendre à regarder jour après jour, alors le travail quotidien, auquel j’aspire de manière indicible, ne serait plus très éloigné…
Sois indulgente avec moi, Lou. Tu dois trouver que je suis beaucoup trop vieux pour être autorisé à être jeune de façon aussi tâtonnante ; mais tu sais que devant toi je suis un enfant, je ne le cache pas, et je te parle comme les enfants parlent dans la nuit : le visage enfoui contre toi, les yeux fermés, sentant ta proximité, ta protection, ta présence :
Rainer.
"In Russia, sociology isn’t just about figures" & "Dissent in Russia: a festival of disobedience?" - Lev Gudov
Is solidarity possible in Russia? How has the relationship between Russia’s government and its citizens panned out in the last few years? An interview with one of Russia’s leading sociologists.
quarta-feira, 9 de agosto de 2017
"ANNIVERSAIRE La crise de 2007, une tragédie en quatre actes" - Sandra Moatti
"Calling the Chinese Bully’s Bluff" - Brahma Chellaney
segunda-feira, 7 de agosto de 2017
domingo, 6 de agosto de 2017
Defender Veneza - La Serenissima
Por várias vezes os venezianos têm vindo a manifestar-se contra o turismo de massas e o esvaziamento populacional do centro histórico. Este esvaziamento é fruto da alta dos preços dos imóveis (seja para vender ou alugar), da substituição de serviços essenciais por lojas de souvenirs (diga-se, de passagem, de duvidosa qualidade) e da passagem de navios de cruzeiro pelos canais da cidade. Atualmente, a Lagoa de Veneza conta com menos de 55 mil moradores e perde mais de dois a cada dia.
Estive em Veneza em setembro de 2015. Aluguei um pequeno apartamento ao pé de San Polo e calcorreei ruas, fui de vaporetto aqui e ali, bebi o melhor vinho branco que me foi dado conhecer até hoje, deslumbrei-me com os palácios, praças, catedrais, ruas, ruelas e pontes. Fui feliz e tive uma das melhores experiências da minha vida.
O resto das fotos aqui.
Luigi Brugnaro, o presidente da câmara, proibiu recentemente uma exposição do grande fotógrafo veneziano Gianni Berengo Gardin que ilustrava o crime que a entrada dos grandes paquetes na pequena cidade.
Não é a mesma coisa, mas é bom pensar de que forma se pode regular um problema de que Lisboa começa a sofrer.
Agradeço à Joana Lopes.
"WITH AL AQSA PROTESTS, A POPULAR MASS MOVEMENT IS AGAIN TAKING THE LEAD IN PALESTINIAN RESISTANCE" - Jesse Rosenfeld
quinta-feira, 3 de agosto de 2017
Para quem vê o mundo a preto e branco, aqui está uma boa reflexão: "The problem for Venezuelans: Maduro’s opposition would provide no relief" - Oscar Guardiola-Rivera
terça-feira, 1 de agosto de 2017
"L'incriminazione del cardinale Pell per pedofilia e le colpe di papa Francesco" - Emiliano Fittipaldi
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